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29 mars 2006

OUJDA LA NORIENTALE

       Oujda

la Norientale

*                                                                 Par ALI KHARROUBI
pl_.16_aout_21
Oujda la ville millénaire, ou la ville de sidi Yahya Ben Youness vit dans la félicité que lui charrie la brise de la méditerranée, la chaleur suffocante des hauts plateaux et l'harmattan de l'Afrique occidentale.
Comme le milan, l'oiseau des altitudes, Oujda se fraie petit à petit une place sous le soleil pour devenir un carrefour maghrébin. A quelques pas de la mer, au pied de

la Montagne Al

Hamra, des cimes qui vibrent au son de l'être authentique marocain, et à deux heures du grand Sahara, Oujda est appelée à devenir l'un des créneaux du tourisme national et pole de développement socio- culturel.
Oujda, capitale des Maghraouas après leur expatriation de Fès, fut fondée par l'émir Ziri ben Atia aux alentours de 382 de l'hégire. C'est ce que nous rapportent les livres de l'histoire scolaire. L'emplacement initial se trouvait au alentour de Sidi Mâafa. En 592, du calendrier musulman, la ville passa sous le règne des Almoravides (empire berbère qui a fait la grandeur du Maroc) lors de leur conquête de l'est. Ces derniers édifièrent des remparts pour mieux assurer sa protection et pour qu'elle soit une base arrière fiable. Par la suite, ce sont les Mérinides et les Abdelwahides (dynasties d'origine arabe) qui se succédèrent à ses commandes suite a des combats destructifs qui réduisirent la ville a néant.
Aux alentours de 680, Abou Youssef El Marini, bâtit une nouvelle ville sur les anciennes ruines. Mais le même scénario se répéta par la suite entre les Saâdites et hassanides (selon la tradition oral, Oujda a été détruite à six reprises !) Ce n'est qu'en 1084 (1698 du calendrier grégorien) que le sultan Moulay Ismaël (grand monarque de la dynastie alaouite) l'organisa et la restaura, et depuis, la ville ne s'est plus ressuscitée de ses cendres grâce à un système défensif sans failles. Sous le protectorat, Oujda est devenue un bastion de la résistance nationale. Certes, elle fut la première ville occupée du Maroc et cela, dés 1907. Mais fut surtout la première ville du pays à s'insurger contre le joug colonial. C'était un certain Dimanche 16 Août 1953. Les historiens du système makhzenien ont imposé le 20 Août pour des raisons politiques. Ces mêmes historiens de circonstance semblent oublier que le prince héritier de l'époque, Hassan II, fut condamné comme l'un des instigateurs des événements d'Oujda. D'ailleurs il n y'a pas qu'Oujda qui semble reléguer au second rond quand il s'agit d'Histoire du pays. L'épopée d'Anoual, l'unique événement marocain enseigné en Amérique latine et en Asie, ainsi que dans d'autres régions du globe, fut souvent claquemurée pour lui faire ramollir son éclat. En vain ! Car qui peut cacher le soleil ? Oujda ce phare étincelant du Nord est et de l'oriental marocain le restera continuellement tant que les hommes croient en leur destin.

La ville et les gens

Oasis du désert, la capitale de la région orientale, ou tout simplement l'âme de l'oriental, offre un produit particulier dans sa diversité et riche dans ses manifestations. Cette spécificité est du essentiellement à sa composante humaine venue de tous les horizons. Il y'avait d'abord les berbères et les juifs puis les arabes et les africains. A telle enseigne qu'il est presque impossible de claustrer les familles ou les quartiers.
Cette diversité des origines ainsi que la polyvalence de son climat qui oscille entre le froid glacial des nuits hivernales et la chaleur étouffante des journées d'été font de la ville un lieu privilégié des amateurs des voltes faces climatiques et de la découverte des coutumes et des traditions qui en découle. A chaque saison son rituel et à chaque circonstance ses expressions. Et là, il suffit de faire un détour dans l'ancienne médina pour vivre au rythme endiablé des activités commerciales qui s'accomodent tant bien que mal avec cette caractéristique locale. A chaque fête ou moussem son lot de coutumes.
La végétation des alentours, qui souffre de plus en plus de la disette pluviométrique, est constituée par des Caroubiers, des Oliviers, des Figuiers, des Mimosas, des Eucalyptus et des vergers qui forment un rempart « vert » autour de la ville.
Ces éléments sont autant d'atouts, à condition de savoir les mettre en valeur, qui permettront à la ville d'Oujda d'assurer la promotion d'un tourisme qui lui est propre. Ce sont aussi des moyens pour sensibiliser les prometteurs et les encourager à prendre part aux efforts entrepris dans ce domaine. Oujda qui s'est ressuscitée à maintes reprises, du néant, et qui a sauvegardé jalousement son patrimoine culturel malgré les coups du temps, est le signe même du miracle marocain ! C'est la ville qui a su garder farouchement son identité en dépit du vent destructeur qui venait de l'est ! Par son enracinement dans la nuit des temps et par sa situation géographique Oujda est appelée à être un pole d'attraction touristique et de ne plus demeurer une ville de passage. Reste à savoir comment revaloriser, voir exposer les multiples potentialités touristiques et culturelles de la ville et ses trésors architecturaux.
A titre d'exemple, on peut citer le parc musée lalla meryem, le bain de jouvence sidi ben kachour qui est devenu célèbre grâce aux effets bénéfiques de son eau. Dar sebti est un rare bijou architectural ou l'art et le génie marocains sont exposés de très belle manière. Bab sidi abdelawahab, bab el gherbi, bab khmiss et les remparts de l'ancienne médina portent toujours les signes du temps, mais surtout l'ouverture de la ville sur d'énormes notes d'espoir.
Sa music gharnatie et celle du rai ont fait d'Oujda, aussi une capitale de la musique. Sa « blouza est célèbre dans tous les pays du Maghreb et en Europe même. On ne peut finir son parler des délices du couscous au poulet et de la viande aux prunes sèches qui font le secret de la cuisine orientale... et si vous étés gourmands le « makroute »vous régalera pour le bon !
L'ancienne ville et sa kasbah qui sont restées intactes depuis le règne de Moulay Ismaël, les trois portes (au départ il y en avait quatre) la bibliothèque charif el idrissi, dar el kadi, la grande mosquée au trois fontaines, les remparts en forme d'annaux; sont les monument qui situent tout en se situant.
Quand a la ville moderne, elle a connu après l'indépendance, un changement radical, elle s'est élargie dans toutes les directions. Les signes du modernisme donnent à la ville une autre ampleur et un autre role administratif et social.
Les hôtels commencent à pousser comme des champignons pour varier l'infrastructure hôtelière et l'enrichir. Ces infrastructures ont besoin d'un coup de pouce créatif pour les faire inscrire dans cette mouvance de tourisme national orienté essentiellement vers nos ressortissants à l'étranger et aux concitoyens des autres régions du Royaume.

La grande mosquée

Concernant la grande mosquée et ses fontaines, elles ont été construites par le sultan Youssef bnou Yaâcoub Bnou Abdelhak Al Marini en 1298. Depuis cette date la grande mosquee a joué un rôle politique et religieux. Elle était aussi un lien de rencontre pour les oulémas qui venaient de l'orient musulman et pour ceux qui quittaient El-karaouine pour se diriger vers les autres pays du maghreb. Le minaret de la mosquée qui est une véritable leçon architecturale culminant vers le souk Laghzel et sur les autres quartiers de la médina : achekfane, ahl el-jamal, oulad amrane, oulad aïssa et aharrach, sans oublier les « kissariates » réservées aux différents métiers et professions traditionnels. En se referant aux dates de la fondation des monuments de la ville, on peut avancer que « Jamâa El Kébir » est le plus ancien monument historique de la ville. Allongeant le coté gauche de cette mosquée une ruelle nous mène droit à l'un des joyeux de la médina :

la Médersa

mérinide. Cette dernière fut fondée en 1335 et est considérée, à juste titre d'ailleurs, comme l'un des chefs d'œuvres de l'art mérinide.
Dans cette ville qui se trouve sur le chemin menant de Sijilmassa vers l'Orient musulman, les trois fontaines au débit abondant devinrent dans l'imagination des grandes meres et des petits fils le lieu de l'extraordinaire et du fantastique. L'imaginaire et le réel se fusionnaient au rythme des clapoties des pluies hivernales qui scandait l'envolée des jours et de leurs bruit attendri et rythmé. Toutes les histoires et les contes n'avaient qu'une seule source : les trois fontaines. En été, ces trois fontaines se transfomaint en piscine féérique pour les petits qui profitent de l'absence des grands lors de la sieste quotidienne.
Le palais dar sebti, ou tout simplement la maison sebti, (comme la nomme les oujdis) se caractérise par son style architectural sans pareil. Grâce a ses façades et à sa toiture en stalactites et en panneaux brisés, tantôt comme un ouvrage plein de saillies, tantôt en retraits ornés par des poutres de bois continues semi verticales, puis horizontales, qui vont se noyer dans les larges murs, une manière particulière de construction et d'expression qui trouve son écho, dans un autre espace et avec la même précision à savoir dans la porte principale de la grande mosquée.

Sidi yahya le saint sans toit

L'oisis de sidi yahya se situait à six kilomètres au sud est de la ville et au pied de la montagne el hamra. Actuellement , elle est presque absorbée par les nouveaux quartiers de la ville. Cette oasis, grâce au mausolée de sidi yahya ben younes (le saint de la ville) est considérée comme l'un des lieux de pèlerinage les plus convoités et les plus vénèrés qui soient.
Selon la tradition orale et quelques rares écrits, sidi yahya ben youness, depuis son arrivée à cette terre (il fut l'un des apôtres du Christ) s'est fait remarquer pour les autochtones par sa piété et sa sagesse. Et depuis sa mort, son mausolée aurait été un lieu indiqué pour les pieux et un lieu de rencontre pour les oulémas et différentes tribus de différentes religions. De nos jours, sidi yahya ben youness est encore visité et chaque année les tribus environnantes célèbrent durant trois jours, son moussem, c'est toute une ville de tantes qui émerge du vide ! Les cavaliers de l'oriontal avec leurs chevaux, les « chioukhs » avec leurs chansons animent à merveille ce festival populaire. Ceci dit les autorités locales ainsi que les élus doivent s'impliquer d'avantage dans toutes les activités socio culturelles afin de les perpétuer de génération en génération. La traditionn ça se garde et ça se protège et c'est un devoir de laisser aux fils le soin de l'éterniser.
Les sources de sidi yahya ben youness et sa palmeraie féerique ont été dans plusieurs histoires, à l'origine de la fondation de la ville d'Oujda et à son épanouissement par la suite. Qu'en reste t-il maintenant ? C'est aux opérateurs de se manifester dans le bon sens. Il suffit de rappeler que Cette oasis a favorisé, comme l'indiquent les historiens, l'édification de la ville d' Oujda. Elle fut fréquentée pour sa fraîcheur et fut durant longtemps un lieu de villégiature privilégié des Oujdis.

Oujda une ville de musique

Oujda est célèbre par ses musicologues. Cependant, deux genres musicaux la font distinguer : le gharnati et le rai.
En écoutant le gharnati, il est difficile de rester insensible aux appelles profonds des phrases musicales et aux échos envoutants de cette musique à la beauté lancinante. Quel auditeur n'a pas vibré jusqu'au fond de lui-même en écoutant les jeunes garçons et filles d'el adaloussia, d'el nassim ou d'el moussila jouer la musique des aïeux ! Qui n'a pas eu le souvenir fréquent et nostalgique de la conquête islamique en Andalousie ?...l'histoire de ces marocains qui ont fait la grandeur de la civilisation andalouse.
Quand au rai, cette nouvelle musique rythmée qui fait la joie des amateurs du mouvement corporel et de la danse dans ses manifestations exoressives, elle est entrain de conquérir un large auditoire, et elle est entrain de se tailler une place de choix auprès des jeunes. Allez voir ce qui se passe sur l'autre rive de la méditerranée pour vous en convaincre et apprécier cette nouvelle vague musicale. Cette dernière est cadencée en Rythmes guerriers réfléchissant un passé triste et affligé. Elle est aussi l'expression d'une riche histoire jalonnée d'actes patriotiques d'un peuple avide de dignité et de liberté...
Même la musique reflète ce double aspect a la veille : enracinement dans la nuit des temps et ouverture sur des nouveaux horizons, celui du modernisme et du développement.
C'est ça Oujda ! Ma ville natale et la ville de tous ceux qui aiment la vie.

bab_s_abdelwahab2
* la norientale : est un jeu de mot basé sue les mots nord et oriental. Vu qu'Oujda est le chef lieu de la région orientale. A savoir de Nador jusqu'à figuig.

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Commentaires
'
ggfgfgffzt bgfs
J
je s8 une algèriènne et sa me plait bcp la ville de oujda elle es super surtout la restaurant familiale dar el nassim et fontana et surtout j'aimerai bien voir la route de sidi yahia ou bien la route ki se trouve juste à enface de fontana ou dar el nassim . bon courage
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